« La coopération est la clé de notre avenir (et celle de l’addictologie) » – Intervention d’Alain MOREL au congrès de la Fédération Addiction

« La coopération est la clé de notre avenir (et celle de l’addictologie)  »

Texte de l’intervention d’Alain Morel en plénière du congrès de la Fédération Addiction à Metz du 24/09/2021

Coopérer ce n’est pas seulement concerter ou collaborer, c’est réaliser ensemble un projet commun dans une relation d’égal à égal où chacun apporte et reçoit. Et, ce faisant, c’est produire une force commune qui est la clé de notre avenir.
Mais ne nous payons pas de mots.
Développer la coopération dans nos actions et nos organisations est exigeant et nous oblige à interroger profondément nos systèmes de valeurs, de pouvoir et de création des savoirs.

Justement, commençons par nous poser la question : quels sont les savoirs en addictologie ? Qui les détient ? Et sont-ils suffisamment partagés pour être source de coopération ?

Nos savoirs en addictologie se sont construits et s’enrichissent au fil de notre histoire, au fil des évènements, des évolutions sociétales, des expériences et des données scientifiques. Mais ils sont diffus, complexes et évolutifs. Ils nécessitent donc un effort permanent de décloisonnement et de synthèses collectives.

Notre histoire dans les cinquante dernières années c’est aussi la mienne. Elle a donc ici sa part de subjectivité, mais elle ne me semble pas moins éclairante pour comprendre pourquoi le besoin de coopérer est inscrit dans la définition même de l’addiction et dans nos interventions pour soigner, prévenir. Elle est éclairante aussi pour comprendre quels sont les obstacles et les risques d’échec inhérents à cette démarche lorsque la compétition prend le pas.

DEPUIS UN DEMI SIÈCLE NOS SAVOIRS NOUS ONT ENRICHIS ET OUVERT DE NOUVELLES PERSPECTIVES.

Lire la suite…

 

1- L’étape initiale : le fait social des « nouvelles toxicomanies »

2- De la psychanalyse aux psychothérapies et à l’accompagnement, l’ouverture à la dimension psychogénétique.

3- Le sida et la réduction des risques. Le retour du refoulé

4- La fin de la confusion entre informer sur les dangers et prévenir. La (re)découverte de la promotion de la santé.

5- La société addictogène et le pouvoir d’agir. Une nouvelle sociogenèse.

6- Les interactions entre santé mentale et addictions

7- L’étape actuelle : le réductionnisme du tout neurosciences…

LE DOUBLE ENJEU DE SOCIALISER LES USAGES ET DE COOPÉRER AVEC LES USAGERS

Cliquez ici pour téléchargez le texte intégral