Psychologue

Mayotte est un territoire où les conditions de travail sont dégradées et rendues plus difficiles après le passage du cyclone CHIDO (rotations de personnels, services inefficients, problèmes de mobilité, d’accès internet, insécurité fluctuante…) qui nécessitent la mise en place d’une approche dans un travail adaptée à un contexte mouvant. C’est dans ce contexte que la POPAM cherche à projeter ses missions de service public auprès d’un public vulnérable, défavorisé, en déshérence, et avec un système de soin souvent inopérant.

Les situations post urgence suite à des catastrophes naturelles ont toujours démontré la survenue d’une recrudescence des consommations et des pratiques à risques, comme l’apparition de traumatismes souvent latents ou directement occasionnés par la catastrophe elle-même. Pour faire face à cette situation la POPAM souhaite ainsi renforcer une attention à porter aux difficultés en santé mentale et les possibles psycho-traumatismes rencontrés par les usagers accompagné, par des salariés et des bénéficiaires d’associations partenaires.

Ce travail ne peut se concevoir qu’à travers une plateforme de professionnels qui souhaitent coopérer et se coordonner.

Le travail en plateforme
• Contribuer à l’instauration de permanences sectorisées assurées par les professionnels de la plateforme post CHIDO
• Faciliter la mise en place de consultations avancées et y participer
• Inscrire les accompagnements dans une démarche d’équipe, dans le cadre d’une réflexion transdisciplinaire partagée, et garantir la continuité et la cohérence de l’accompagnement dans un parcours de vie et de santé.
• Faciliter l’orientation des consommateurs vers la POPAM et si besoin vers d’autres professionnels
• Participer à la construction d’un réseau en addictologie
• Contribuer à la mise en place d’une plateforme d’écoute territorialisée et entretenir des relations partenariales appelées à perdurer
• Tenir compte de la spécificité et de l’expertise des professionnels du réseau et favoriser les relais et les orientations
• Participer à des séances d’Intervision si elles doivent se mettre en place
Les consultations
• Accueillir les salariés et les publics accompagnés par les structures partenaires pour favoriser l’alliance thérapeutique et un accès aux soins dans une approche globale et individualisée
• Repérer les besoins et attentes spécifiques des personnes accueillies en termes de soutien psychologique et les accompagner dans l’élaboration d’un projet thérapeutique personnel adapté
• Assurer l’accompagnement thérapeutique du patient
• Intégrer, faire participer et faire collaborer l’entourage dans l’accompagnement
• Evaluer le parcours des personnes accueillies, leur degré d’autonomie, les conséquences psychologiques et relationnelles de leurs possibles pratiques à risques et de consommation de substances psychoactives
• Garantir l’instauration d’un cadre à visée thérapeutique et s’assurer de l’appropriation de celui-ci par la personne accueillie
• Evaluer les prises en charge par le biais d’outils adaptés
• Veiller au respect de l’anonymat, de la confidentialité
• Recueillir le consentement des personnes accueillies quant au partage d’informations les concernant, et garantir leur sécurité

Les actions de prévention et de réduction des risques sont centrales dans l’approche de la POPAM. La posture professionnelle des soignants demandent à ce titre de l’adaptation et de la souplesse dans la prise en compte des besoins et des attentes du public accueilli, comme des possibles recours à mettre en place dans le parcours de vie et de santé des usagers dans un environnement où les services sanitaires, et particulièrement de la psychiatrie sont fortement dégradés. La mutualisation de moyens à travers des consultations avancées dans les locaux de partenaires à travers une coordination effective sur des territoires, apparait comme une solution opérante dans un contexte post catastrophe naturelle auprès d’une population qui était déjà fortement vulnérable.

• Master 2 de psychologie ou DESS de psychologie, enregistrement au répertoire ADELI
• Formation en EMDR serait un plus